Traverser les nuages : la chute
Pour lire la première partie du récit "Traverser les nuages : l'ascension" : cliquez ici
4000 mètres
La chute est vertigineuse.
J'ai l'impression d'avoir été propulsée hors de mon corps. 4000 mètres
La chute est vertigineuse.
Plus aucun repère ne me relie à la réalité. Je suis envahie de sensations inconnues et extrêmes. Le souffle coupé, je me raccroche aux battements de mon cœur.
3500 mètres :
sous mes yeux : un nuage...
...d'un blanc éclatant, il semble m'ouvrir les bras et retenir ma course folle. Il se rapproche vite, très vite.
Je l'ai traversé en une seconde, peut-être deux. Deux secondes embrumées d'un mystère moite et impalpable. Juste le temps de l'imprégner d'adrénaline et déjà il s'évapore pour laisser le rôle principal à la Terre.
3000 mètres :
Curieuse rencontre pourtant familière, j'ai l'impression de la voir pour la toute première fois. Étrange...
2500 mètres :
Le ciel, l'air tiède, la vitesse, la Terre, moi et une enivrante et inédite sensation de liberté totale.
2000 mètres :
Je jubile.
50 secondes se sont écoulées depuis que nous avons quitté l'avion. Les 50 secondes les plus grisantes de toute mon existence.
1500 mètres :
La voile s'est ouverte et a claqué dans le vent comme un coup de fouet.
Rupture totale de l'espace-temps, nous basculons dans une autre dimension : plus verticale, plus lente, plus douce
.
1000 mètres :
Ivre de globules rouges et encore toute ébouriffée, j'écarquille les yeux et je prends conscience du spectacle étonnant qui se joue devant moi :
à l'ouest, la lumière du soleil couchant colore par petites touches la terre de teintes ocres, roses et dorées. A l'est, l'ombre de la nuit commence à refroidir le paysage dans un sombre dégradé de bleu, de gris et de noir.
Où je suis, l'atmosphère est douce et je suis frappée par la clarté et le calme qui règnent aux alentours. Je suis suspendue entre deux mondes, en harmonie avec moi-même et tout ce qui m'entoure.
500 mètres :
Le moment de remettre les pieds sur terre approche. Nous virevoltons encore joyeusement en jouant avec l'air comme le font les oiseaux. La cible sur laquelle nous devons atterrir est en vue. Tranquillement, nous descendons en douceur, notre voyage dans le ciel touche à sa fin : 5, 4, 3, 2, 1 : nous nous posons comme une fleur, la voile se fane. C'est fini.
Au sol :
Instinctivement, mon regard s'est immédiatement tourné vers le ciel. Le nuage que je venais de traverser avait déjà changé de couleur et de forme. Et vous savez quoi ? Il avait pris la forme d'un ange. C'est alors que m'est revenu à l'esprit le dicton que le moniteur m'avait confié dans l'avion :
"Seuls les parachutistes savent pourquoi les oiseaux chantent"
Encore merci à mes amies (elles se reconnaîtront) de m'avoir offert ce petit tour dans le ciel il y a déjà plus de 4 ans. Vous voyez, c'était vraiment inoubliable ! Spéciale dédicace à un ex-para de ma famille qui m'est très cher (il se reconnaîtra aussi...) Enfin, merci à tous les furieux du Nord Para Club de Bondues pour le professionnalisme et la gentillesse dont ils ont fait preuve ce jour-là.
sous mes yeux : un nuage...
...d'un blanc éclatant, il semble m'ouvrir les bras et retenir ma course folle. Il se rapproche vite, très vite.
Je l'ai traversé en une seconde, peut-être deux. Deux secondes embrumées d'un mystère moite et impalpable. Juste le temps de l'imprégner d'adrénaline et déjà il s'évapore pour laisser le rôle principal à la Terre.
3000 mètres :
Curieuse rencontre pourtant familière, j'ai l'impression de la voir pour la toute première fois. Étrange...
2500 mètres :
Le ciel, l'air tiède, la vitesse, la Terre, moi et une enivrante et inédite sensation de liberté totale.
2000 mètres :
Je jubile.
50 secondes se sont écoulées depuis que nous avons quitté l'avion. Les 50 secondes les plus grisantes de toute mon existence.
1500 mètres :
La voile s'est ouverte et a claqué dans le vent comme un coup de fouet.
Rupture totale de l'espace-temps, nous basculons dans une autre dimension : plus verticale, plus lente, plus douce
.
Découvrez la playlist Sous la voile avec Roudoudou
1000 mètres :
Ivre de globules rouges et encore toute ébouriffée, j'écarquille les yeux et je prends conscience du spectacle étonnant qui se joue devant moi :
à l'ouest, la lumière du soleil couchant colore par petites touches la terre de teintes ocres, roses et dorées. A l'est, l'ombre de la nuit commence à refroidir le paysage dans un sombre dégradé de bleu, de gris et de noir.
Où je suis, l'atmosphère est douce et je suis frappée par la clarté et le calme qui règnent aux alentours. Je suis suspendue entre deux mondes, en harmonie avec moi-même et tout ce qui m'entoure.
500 mètres :
Le moment de remettre les pieds sur terre approche. Nous virevoltons encore joyeusement en jouant avec l'air comme le font les oiseaux. La cible sur laquelle nous devons atterrir est en vue. Tranquillement, nous descendons en douceur, notre voyage dans le ciel touche à sa fin : 5, 4, 3, 2, 1 : nous nous posons comme une fleur, la voile se fane. C'est fini.
Au sol :
Instinctivement, mon regard s'est immédiatement tourné vers le ciel. Le nuage que je venais de traverser avait déjà changé de couleur et de forme. Et vous savez quoi ? Il avait pris la forme d'un ange. C'est alors que m'est revenu à l'esprit le dicton que le moniteur m'avait confié dans l'avion :
"Seuls les parachutistes savent pourquoi les oiseaux chantent"
Encore merci à mes amies (elles se reconnaîtront) de m'avoir offert ce petit tour dans le ciel il y a déjà plus de 4 ans. Vous voyez, c'était vraiment inoubliable ! Spéciale dédicace à un ex-para de ma famille qui m'est très cher (il se reconnaîtra aussi...) Enfin, merci à tous les furieux du Nord Para Club de Bondues pour le professionnalisme et la gentillesse dont ils ont fait preuve ce jour-là.
Retour aux articles de la catégorie Récréations/Recreo -
⨯
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 5 autres membres